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Tous les photographes «humanistes» se sont essayés à cet exercice «voler un instant magique» là, dans la rue, lors d’une ballade improvisée , sorte de maraude irrépressible pour certains ou simple passe-temps pour d’autres. Bien sûr, lorsque l’on parle de “photographie de rue” on pense immédiatement à Doisneau, Cartier Bresson, Boubat, Atget, Willy Ronis …pour la France. Les Américains ont aussi leurs héros, Vivian Maier,Hélène Lewitt Lisette Model, Bruce Gilden…. Ces photographes ont tous un point commun, le sens de l’observation bien sûr, mais surtout un esprit de collectionneur. Ils sont comme des sentinelles, témoins d’une époque, des passeurs de rêves. Si on exclut totalement la mise en scène d’une image, il faut s’en remettre aux ” propositions du hasard”. Une “maraude” c’est un peu comme la pêche en rivière, avec comme sujet principal … L’humain et son ballet d’attitudes étonnantes. Pour cela, à chaque photographe son code technique, sa manière directe ou plus subtile d’approcher de sa proie. Mais le but n’est-il pas de partager, voire exhiber, sa collection de spécimens rares . Le plaisir n’est-il pas d’abord égoïste? Comme une immersion temporaire dans un monde invisible au commun des mortels et pourtant sous les yeux de tous. Aujourd’hui, tout le monde est photographe, les smartphones ont ouvert des possibilités étonnantes, on publie des images «prêtes a jetées» sur flickr, facebook, pinterest, instagram… Qui ne vivent que le temps d’un «like»! Les outils photographiques se sont multipliés,reflex, bridge, APS….un véritable arsenal au service des «collectionneurs» du monde entier. YouTube devient l’Agora des testeurs en tout genre et les «blogs» parfois très drôles comme «digit Tv», ou très professionnel comme celui de Steeve Huff ou Pixfan… Mais pourquoi ce besoin de collectionner , figer notre société, immortaliser une époque ? Par sport sans doute, le plaisir d’être là au moment magique où une image raconte une histoire, où le cadrage et la lumière se marient en reflétant parfaitement l’émotion ressentie. Alors, peu importe le «stylo», pourvu que l’histoire soit belle. Voici quelques images glanées pour Facing Paris, modeste contribution artistique à ma passion … La photographie de rue. Photos réalisées avec différents «stylos», Canon G5/10/12/g1x/5D mark2/3, Fuji X100, Leica M9 et Monochrome.
All “humanists” photographers have tried to “steal a magical moment” there, in the street, during an improvised walk, sort of unstoppable “marauding” for some or just a hobby for others. Of course, when we speak of “street photography” you immediately think Doisneau, Cartier Bresson, Boubat, Atget, Willy Ronis … in France. The Americans also have their heroes, Vivian Maier, Helen Levitt Lisette Model, Bruce Gilden…. These photographers have one thing in common, a sense of observation of course, but also a spirit of collecting. They are like sentinels, witnesses of an era, a smuggler of dreams. If we totally exclude the staging of an image, we must rely on random chance. A “marauding” is a bit like fishing in the river, with the main topic … The human and his amazing attitude ballet… To do this, each photographer’s has his technical code, its direct manner or more subtly the approach to its prey. But the goal is not to share it, to see exhibited, his collection of rare specimens. The fun, therefore, is it not primarily selfish? It is a temporary immersion in a world invisible to ordinary mortals, yet in the eyes of all. Today, everyone is a photographer, smartphones have opened up amazing possibilities, and we publish “throw away” pictures on flickr, facebook, pinterest, instagram … Who live only for a “like”! Photographic tools have multiplied, reflex, SLR, bridge, APS…. an arsenal serving “collectors” of the world. YouTube becomes the Agora of testers of all kinds and “blogs” are sometimes very funny like “digit Tv”, or very professional like Steve Huff or Pixfan… But why this need to collect, freeze our society, capture a time? For sport undoubtedly, the pleasure to be there at the magical moment when a picture tells a story, where the framing and light blend perfectly reflecting the emotion. So, take no notice of the “pen”, as long as the story is beautiful. Here are a few gleaned images for Facing Paris, a modest artistic contribution to my passion… Street photography. David Ken
