MASTERCLASS STUDIO à Paris « Mouvement, clair obscur » avec David Ken

Masterclass adaptée au débutant et confirmé
Vous pouvez apporter votre matériel ou utiliser le matériel du studio (Sony, Leica)
Apportez vos cartes SD, et un disque dur pour emmener vos créations .
Préambule
Dans le cadre feutré d’un studio parisien, la Masterclass menée par **David Ken** invite à un dialogue fécond entre arts visuels et expressivité corporelle. L’atelier s’inscrit dans une démarche résolument artistique : « Recherche autour du Clair obscur et étude de mouvements spontanés avec pour inspiration le peintre des danseuses Edgar Degas ».
Degas : La lumière, le geste et la grâce
Edgar Degas, véritable poète du mouvement, a marqué l’histoire de l’art par sa capacité à saisir les instants fugitifs de la danse. Son usage du **clair-obscur** ne relève pas seulement d’un procédé pictural : il sculpte l’émotion, révèle les tensions du corps, suggère la vie en suspens. Les danseuses de Degas évoluent en halos lumineux, parfois happées par l’ombre, parfois transpercées d’or, toujours en mouvement, jamais figées.
Le Photographe face au Mouvement
Transposer cette esthétique en photographie de studio exige plus qu’une maîtrise technique : il s’agit, avant tout, d’**orchestrer l’humain**. Le bon photographe ne se contente pas d’éclairer un sujet ; il sait diriger l’acteur ou la danseuse pour atteindre **une palette d’émotions authentiques**.
Le sens de la direction : première qualité du photographe
– **Orientation expressive** : Diriger exige d’observer, comprendre, puis guider le modèle vers l’abandon ou la tension, l’éclat ou la réserve.
– **Dialogue permanent** : Un échange subtil s’établit entre photographe et sujet, écho du rapport chorégraphe-danseur.
– **Recherche de la sincérité** : Le photographe-passeur d’émotions sollicite la spontanéité bien plus qu’il ne dicte la pose.
– **Libérer le mouvement** : Inspiré par Degas, il sait provoquer des gestes éphémères, suspendus, tordus ou gracieux, et traduire en image ce souffle de vie.
La maîtrise du clair-obscur au service de l’émotion
Dans la tradition des maîtres, le clair-obscur n’est pas un effet : c’est un outil dramatique. En studio, chaque source lumineuse, chaque ombre portée, sculpte le volume, guide le regard et module intensément le registre émotionnel.
– **Lumière latérale et modelée** : Souligner les courbes, révéler la tension musculaire, évoquer la vulnérabilité.
– **Ombre enveloppante** : Suggérer l’intériorité, l’introspection, ou les doutes du danseur.
– **L’aléa de la lumière** : Laisser la magie opérer lorsque la lumière saisit l’imprévu — un frôlement, un étirement, une tangente fuyante.
Atelier en Studio : Une Fabrique d’Images Vivantes
Sous la houlette de David Ken, la Masterclass devient un laboratoire. Chaque participant exerce son regard, apprend à façonner la lumière, mais surtout, à éveiller le mouvement intérieur du sujet.
Étapes majeures de l’atelier
– **Référence à Degas** : Analyse des œuvres majeures, de la composition à l’intensité lumineuse.
– **Expérimentation du geste** : Les danseuses évoluent librement sous l’objectif, le photographe capte l’instant de grâce ou de rupture.
– **Construction du clair-obscur** : Positionnement précis des sources, jeux d’occultation, adaptation continue suivant l’émotion du modèle.
– **Feedback en direct** : Analyse critique des images : la lumière a-t-elle raconté ? Le geste est-il habité ? L’émotion transparaît-elle ?
Les Enseignements de la Masterclass
L’art du portrait, inspiré de Degas, se niche dans ce fragile équilibre entre maîtrise de la lumière et lâcher-prise du mouvement. Un bon photographe, disait Ken, « dirige sans contraindre, oriente sans figer, provoque pour mieux saisir l’authentique ». Le sens de la direction d’acteur-ice, couplé à l’obsession pour la lumière-signature, distingue les images inspirées des images convenues.
Conclusion
La recherche autour du clair-obscur et des mouvements spontanés, à l’aune de l’univers de Degas, fait émerger une photographie vibrante, vivante, jamais illustratrice. La lumière sculpte la danse, la direction humaine révèle l’âme. Là réside la première qualité du photographe-studio : entendre, ressentir, dompter la lumière, et d’abord, conduire l’humain vers sa vérité expressive.