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Zahia sans dessus dessous par David Ken

Premier défilé de lingerie pour Zahia hier au Palais de Chaillot par le petit bout de la lorgnette 😉
(L’occasion idéale pour tester le Fuji X100 en basse lumière)







 

Le Palais de Chaillot, secoué pour l’occasion d’un gros son R’N’B, accueillait hier soir le plus sulfureux défilé de la saison: la lingerie « Haute Couture » de l’ancienne escort-girl Zahia Dehar. Multipliant les références à l’esthétique Play Boy, la ligne de sous-vêtements de la blonde pin-up traduit aussi son âge, dérisoire (20 ans à peine), et ses fantasmes de petite fille jouant encore à la Barbie, comme sur ce body en satin de soie cyclamen « orné de noeuds pour un effet cadeau ». Les noms des 25 modèles, souvent rose candy, semblent le fruit de l’imagination d’une oie blanche au romantisme éthéré: « La danse de la nymphette émue », « Tendre promenade », « En effleurant le cerisier »… Pour cette dernière tenue, c’est Zahia elle-même qui défile, dévoilant son corps sculptural sous une robe longue en tulle de soie et strass Swarovski.

On savait l’autodidacte bien entourée pour l’occasion: photos de la collection prises par Karl Lagerfeld (qui a osé comparer Zahia à Coco), corsetier, brodeur et plumassier dont un Meilleur Ouvrier de France. Hier soir, d’autres personnalités se sont assises au premier rang. Ni Franck Ribéry ni Karim Benzema, mais la photographe Ellen von Unwerth, une spécialiste de la photo de charme qui a trouvé en Zahia son dernier modèle. « C’est très très joli, ce que fait la petite Zahia », nous confie-t-elle après le défilé. « Et c’est incroyable pour une fille de 19 ans! ». La photographe, collaboratrice régulière de Vogue ou Vanity Fair, prépare un projet « confidentiel » avec la pin-up. « C’est très mignon! », poursuit Bambou, également assise first row. « Zahia a un côté enfantin qui me touche. C’est encore un bébé! »

« J’aimerais beaucoup ouvrir une boutique à mon nom »

Backstage, plus qu’un bébé, c’est une créature de Tex Avery qui se présente à nous. Moulée dans une affolante robe noire griffée Azzedine Alaïa et chaussée d’escarpins Jimmy Choo vertigineux, Zahia Dehar a tout d’une poupée 3D. Sa coiffure, brushing platine très BB, la soucie beaucoup, surtout la mèche gauche rebelle qu’elle réajuste avec dextérité. « Je suis très émue ce soir! J’ai rêvé cette collection depuis que je suis enfant, comme par exemple le thème cadeau avec les rubans de soie: quand j’étais petite en Algérie et qu’on m’offrait un paquet, j’enroulais le ruban autour de mon corps. J’aime beaucoup mettre en valeur le corps de la femme. Je dessinais depuis longtemps, ce soir, mes dessins sont devenus réalité. »

Parmi ses références, elle cite « Marylin MonroeBrigitte Bardot, Sophia Loren et aussi l’actrice égyptienne Bussy ». Evoquant son passé d’escort, elle assure qu’il est « derrière elle ». « Il y a des étapes dans la vie de toute femme ». Pour elle, l’étape cruciale a été la rencontre avec un groupe d’investisseurs de Hong Kong, First Mark, qui finance son projet. Largement, si l’on en juge par le buffet généreux offert après le défilé, champagne et homard à gogo. « J’aimerais beaucoup ouvrir une boutique à mon nom. A Paris, mes endroits préférés sont l’Avenue Montaigne et la Place Vendôme ». Ce soir, Zahia ne porte aucun bijou. « Pour rester sobre. »

Mathilde Laurelli pour L’Express.fr/Styles

RP:Caroline Schreiber Public Relations & Consulting

 

 

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